Tucker, de Coppola : un film-culte

Coppola Francis Coppola avait huit ans lorsqu’il vit pour la première fois, comme beaucoup d’autres, une voiture futuriste à l’aérodynamisme provocateur, une voiture dont le phare central la faisait ressembler à un cyclope des temps modernes. Aujourd’hui, il en possède deux qui valent environ cent mille dollars pièce. Il est vrai que la Tucker 48 est une automobile rare 51 modèles seulement furent construits et, aujourd’hui, 47 sont toujours en existence et en état de fonctionnement. Preston Tucker, le constructeur de cet engin visionnaire, est aujourd’hui le sujet d’un film que Francis Coppola et George Lucas voulaient tourner depuis plus de dix ans. Un film qui raconte les espoirs, succès et déboires de cet homme qui fit trembler l’industrie automobile américaine et qui, ce faisant s’attira beaucoup d’ennuis : accusé par le gouvernement de fraude fiscale et postale, il fut acculé à la faillite. Acquitté à la suite d’un long procès, Preston Tucker ne put jamais remonter la pente et mourut prématurément d’un cancer, en 1956. Le commentaire de George Lucas concernant « Tucker » « Le film montre les difficultés rencontrées par l’individu qui essaye de faire accepter ses idées nouvelles par le système » montre bien pourquoi Francis Coppola fut, de bonne heure, passionné par le destin de ce constructeur aux idées originales il y a en effet un certain parallélisme entre Tucker et le metteur en scène. Tous deux ont eu à affronter l’establishment (Tucker celui de Detroit, Coppola celui d’Hollywood), tous deux ont dû financer eux-mêmes leurs rêves (Tucker sa voiture, Coppola « Apocalypse now »). Cette fois, Coppola n’a pas manqué son coup. « Tucker » est un film remarquable aussi bien par la précision de la reproduction des années d’après guerre que par la linéarité de son récit. Et Jeff Bridges, dans le rôle principal, donne une interprétation chaleureuse dont les points forts sont ses scènes avec Martin Landau qui, incarnant le partenaire de Tucker, homme au passé trouble, recevra sans doute un nomination pour l’Oscar. Aujourd’hui, Francis Coppola, grâce à ii Tucker », a exorcisé les démons qui l’assaillaient depuis une dizaine d’an-nées.fte film a été bien accueilli par la critique et le public aux [ours-Unis. La sortie du film en France, en janvier, devrait confirmer ce succès). Comme Preston Tucker, et à travers lui, il a transformé un rêve en réalité.

Coppola

Blanc faisaient notamment partie de la fête. Mais c’est incontestablement Renault qui, depuis quelques années, rime le plus fréquemment avec 7e art. La Régie ne se contente pas de prêter des modèles pour les besoins de tournages, elle associe son nom à de nombreuses manifestations cinématographiques. Pour la cinquième année consécutive. Renault a été notamment désigné transporteur officiel du Festival de Cannes. A cette occasion, le public eut la primeur de la Renault 25 nouvelle mouture, véhicule utilisé par les stars lors de leurs déplacements cannois. Précédemment occupé par Jaguar puis Mercedes, ce rôle de premier plan dans la plus prestigieuse manifestation cinématographique, n’est pas le seul qu’assure le constructeur dans ce milieu. D’autres festivals — notamment ceux du Film noir et du Film américain, respectivement organisés à Grenoble et Deauville — et diverses opérations liées au cinéma bénéficient également de son parrainage. Cités-cinés, fabuleuse exposition dédiée aux films tournés en décor urbain, était ainsi organisée par Renault. Le constructeur vient de franchir encore une nouvelle étape en soutenant la réalisation d’un long métrage, intitulé « Et moi ! Et moi ! ».